Blogueuse débutante, dévoreuse de livres, appréciant le chat et ses pitreries ainsi que sa présence dans la littérature et la photographie.
28 Octobre 2019
Voici un troisième et dernier extrait du recueil de poème écrit par Charles Baudelaire en 1857 ...
LE CHAT
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.